Le modèle 2019 de l’Infiniti QX50 a fait ses débuts lors des premières semaines de l’année 2018. En fait, la compagnie avait fait patienter tout le monde avant de le présenter, une façon de marquer une coupure importante avec le modèle de l’ancienne génération. Tellement que même si le nom demeure, c’est vraiment à un nouveau véhicule auquel on a affaire ici.
Dans un premier temps, il importe de savoir qu’on a droit à une nouvelle architecture. L’ancienne, à propulsion, handicapait sérieusement l’espace intérieur du véhicule, notamment pour ce qui est des places arrière. Avec la nouvelle plateforme, des gains substantiels ont été enregistrés de ce côté, si bien que le QX50 n’est plus à la remorque de ses concurrents. En gros, le volume du coffre est passé de 526 litres à 895. La banquette arrière, qui est installée sur glissières, peut le faire bondir à 1048 litres lorsqu’elle est en position avancée. Une fois repliée, la capacité totale atteint 1699 litres.
Pendant que nous sommes à l’intérieur, mentionnons une intéressante mise à jour en matière de finition et de touches de luxe. L’insonorisation, aussi, profite d’améliorations notables comme un filtre supplémentaire pour le parebrise ainsi que des supports de moteurs actifs pour une réduction des vibrations susceptibles d’atteindre la cabine.
Mécaniquement, la grande nouveauté, c’est l’arrivée du premier moteur à compression variable de l’industrie (du moins produit à grande échelle). Ce dernier ajuste en temps réel et de façon imperceptible le taux de compression afin de favoriser la puissance (taux élevé à 14 : 1) ou l’économie de carburant (taux bas à 8 : 1). Cela permet au bloc 4-cylindres turbo de 2 litres de proposer une puissance de 268 chevaux ainsi qu’un couple de 280 livres-pieds, mais surtout, une économie d’essence combinée de 9 litres aux 100 kilomètres. Infiniti prétend, à juste titre, que ce moteur consomme 30 % moins de carburant que celui remplacé ; il ne faut seulement pas perdre de vue que l’ancienne mécanique de ce modèle était un V6.
Pour assurer le passage de la puissance aux roues, Infiniti mise sur une transmission à variation continue. À basse vitesse, elle se fait oublier, mais lorsque l’accélérateur est sollicité, elle vient gâcher l’expérience en raison de son caractère bruyant et de ses rapports pré programmés qui envoie une mauvaise rétroaction au conducteur.
La même chose pourrait être dite à propos de la direction entièrement électrique. Cette dernière, novatrice, ne comprend aucun lien mécanique avec la crémaillère et peut s’ajuster au besoin, selon la situation. Ce qu’elle ajoute en précision, elle le perd en sensation. Du reste, le QX50 profite du système de conduite autonome léger ProPilot qui peut aider le conducteur à conserver sa vitesse et sa trajectoire dans la circulation lourde sans qu’il ait à intervenir.
Foncièrement nouveau, il sera intéressant de voir comment va performer ce QX50 dans une catégorie qui regorge de joueurs compétants comme le BMW X3, le Mercedes-Benz GLC et l’Acura RDX, notamment.