Lincoln a finalement pris la décision de redonner des noms à ses véhicules. Après le Nautilus et l’Aviator, qui remplace le MRX, voici le Corsair, qui remplace le MKC. Un nom provenant du latin cursus qui signifie voyage. Un nom à la fois plus simple à retenir et plus évocateur que MKC.
Le Corsair s’inspire de certains éléments de style tirés du Navigator et de l’Aviator. On le devine dans la sculpture des lignes, dans l’approche de la calandre. Il y a ce même souci du détail. Il y a ce côté sculpté qui se retrouve dans les plus récentes créations de Lincoln et qui apporte cette touche fait main donnant une grande profondeur et beaucoup de caractère aux véhicules.
Dans un segment dominé par les modèles allemands, Lincoln doit en faire beaucoup plus que ce que le client demande pour faire changer son fusil d’épaule aux consommateurs qui change difficilement d’allégeance. Pour ce faire, les concepteurs ont misé gros. Pour insonoriser l’habitacle, un tableau de bord à double paroi dans le compartiment moteur forme une barrière supplémentaire entre les passagers et le moteur. En remplacement des alertes et avertisseurs qui font bip-bip, Lincoln a fait appel à l’orchestre symphonique de Détroit pour créer six carillons uniques qui signalent de nombreuses choses aux conducteurs, notamment une trappe de carburant ouverte ou une ceinture de sécurité détachée, une porte restée ouverte, une idée brillante et qui donne tellement de classe. Pour demeurer dans le symphonique, il y a une chaîne audio Revel à 14 haut-parleurs en option. Les technologies comme l’affichage tête haute, l’ensemble Lincoln Co-Pilot360MC de série et le téléphone-clé sont conçues pour assurer une expérience de conduite sans effort. Le SYNC 3 de dernière génération, comprenant un écran de huit pouces qui se branche directement aux appareils mobiles avec AppLink, est aussi inclus de série. L’espace pour les passagers est également parmi les plus généreux de la catégorie, à l’avant comme à l’arrière.
Ford utilise une technologie déjà éprouvée sous le capot, c’est-à-dire deux moteurs 4 cylindres turbo. Le moteur de base est un 2,0-litres produisant une puissance de 250 chevaux et de 275 lb-pi de couple. Le second est un 2,3-litres, le même que dans la Mustang mais avec moins de puissance. Il livre 280 chevaux et 310 lb-pi de couple. Chaque moteur est jumelé à une nouvelle boîte de vitesses automatique à huit rapports et tous les modèles sont livrés de série avec la transmission intégrale.
Au moment de mettre sous presse, nous n’avions pas encore eu la chance de conduire le Corsair. Lincoln introduit les technologies habituelles pour à la fois tirer le maximum de la transmission intégrale et économiser un peu de carburant lorsque la chose est possible. Vous avez entre autres cinq modes de conduite (Normal, Exalter, Glissant, Conditions profondes et Conserver) pour vous adapter aux conditions routières. Lorsque Mère Nature vous gratifie d’une belle journée, Lincoln offre un système de débranchement de la traction intégrale qui passe automatiquement de la traction au mode 4RM et vice-versa selon la qualité de la route, la vitesse, la température et d’autres paramètres. Ainsi, sur pavé sec, vous allez épargner quelques gouttes de carburant. Lincoln admet avoir réglé les suspensions pour une conduite axée sur le confort et susceptible de créer une atmosphère de zénitude dans l’habitacle. Il faudra vous revenir sur ce dernier point.
L’ancien MKC était, avec le MKX, le véhicule qui se tirait le mieux d’affaire chez Lincoln. Souhaitons que Ford ait repoussé les limites suffisamment loin pour être en mesure de garder sa place et, dans un monde idéal, de gruger quelques parts de marché à la concurrence.
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