La Nissan GT-R est une voiture d’exception. Elle détonne lorsqu’on la compare à tout ce qui se fait ailleurs dans le monde automobile et elle réussit même à être différente parmi les siennes, soit l’univers des voitures débridées axées sur la performance.
Dans sa catégorie, la GT-R doit se mesurer à des ténors comme la Porsche 911, la Chevrolet Corvette et l’Audi R8, notamment. La comparaison est inévitable, mais ne peut qu’être boiteuse en raison d’un élément ; la génération actuelle de la sportive de Nissan entreprend sa 11e année sur le marché. C’est beaucoup. Malgré tout, la GT-R a ce petit je-ne-sais-quoi qui fait qu’elle capte toujours l’attention.
Sans surprise, aucun changement majeur n’est apporté au modèle pour 2019. Il faut dire qu’en 2017, Nissan avait procédé à une importante mise à jour, notamment en modernisant l’interface multimédia pour lui intégrer les fonctions du groupe Nissan Connect. La GT-R 2019 profite, entre autres, de l’application Apple CarPlay.
Malgré tout, le poids des années se fait sentir à bord, notamment lorsqu’on jette un coup d’œil à la planche de bord qui montre des cadrans au style vieillot et un affichage qui nous ramène, bref, 10 ans en arrière. On apprécie davantage la qualité des matériaux, Nissan ayant fait les efforts nécessaires à ce chapitre pour justifier la facture de plus de 125 000 exigée pour le modèle. Les sièges, signés Recaro, sont aussi dignes de la vocation de cette voiture.
Cette dernière, bien sûr, est axée sur les prestations. À ce chapitre, la GT-R représente l’un des meilleurs rapports prix/performance sur le marché, car sous le capot se cache un V6 biturbo de 3,8 litres dont la puissance est de 565 chevaux et 467 livres-pieds de couple. C’est suffisant pour permettre d’effacer le 0-100 km/h en seulement 3,1 secondes, un temps de référence normalement l’affaire de bolides qui se vendent bien plus cher.
Pour envoyer la puissance aux roues, une boîte manuelle robotisée à six vitesses est retenue. Sans être la plus raffinée, elle fait le travail. La traction intégrale est quant à elle servie de série, une bénédiction pour une bête sauvage offrant autant de puissance.
En raison de sa conception vieillotte, la GT-R ne profite pas des caractéristiques de sécurité que l’on retrouve sur les voitures modernes, mais un système de contrôle de la stabilité est présent pour ramener le conducteur sur le droit chemin, au besoin. La sonorité du moteur V6 est différente et pour rendre la chose intéressante, il faut passer le mode Sport qui modifie la musique de l’échappement. L’insonorisation, elle, laisse à désirer, surtout à vitesse d’autoroute ; il faut élever la voix pour converser avec son passager.
Enfin, les deux places offertes à l’arrière ne sont que des accessoires. Elles pourraient servir de jeunes enfants, mais sont plus pratiques pour y loger nos sacs d’épicerie.
À la pompe, la GT-R affiche des cotes de 14,5 litres aux 100 kilomètres en ville et de 10,7 litres sur l’autoroute. Évidemment, cela varie selon la façon de conduire.
Soyez le premier à donner votre avis!